Krahun le ouargue

Krahun avait faim ! Krahun a toujours faim ! La bouillie de limace n'avait pas suffit a calmer la brulure de son estomac. Il lui fallait de la viande, bien rouge, bien saignante. De quoi reconstituer ses forces ... Depuis qu'il avait monté en grade, ses maitres l'envoyaient au quatres coins des Landes pour lui confier des missions de tous genres.

La dernière en date était de celle qu'il appréciait particulièrement. Il devait aller tuer quelques petits hommes dans leur tanière qu'ils appelaient Sacregris. Il allait pouvoir tuer à volonté et se gaver de viande rouge. Il s'autoriserait ensuite une petite sieste bien méritée en prenant soin de bien se camoufler pour ne pas être repéré ni par les hommes qu'il chassait, ni non plus par l'un des trop nombreux espions envoyés par ses maitres pour surveiller la région, et qui s'empresserait d'aller le leur rapporter.

Il approchait du village, a pas comptés, se camouflant dans les hautes herbes, profitant de la moindre ombre pour se faufiler, prenant garde au vent, afin qu'il n'emporte pas son odeur au loin, ce qui le trahirait. Prudemment, patiemment, il se rapprochait. Il était maintenant à l'orée du village, et nul ne l'avait encore repéré. Une créature se rapprochait, seule. Armée d'un arc et d'un poignard, elle arrivait à peine au niveau de son garot. Ces créatures étaient bien nourries, tout particulièrement celle qui s'approchait. Grasse à souhait, sa chair devait être succulente. Krahun se surprit à saliver devant un tel festin. Mais patient, il attendit, ne bougeant pas, attendant le bon moment.

La petite chose se rapprochait, encore et encore, doucement, vers son inexorable destin. A quelques mètres pourtant, elle releva la tête et sembla humer l'air. Son odeur ! Même contre le vent, Krahun sentait la charogne. Il aimait cette odeur, mais cela lui compliquait parfois la tâche ...

Krahun se ramasse sur lui même, puis sauta sur la hobbit, l'assommant sur le coup. Ses crocs puissants s'enfoncèrent dans sa gorge, la déchirant. Le sang jaillit et Krahun s'en abreuva. Constatant que personne n'avait remarqué l'attaque, il en profita pour calmer un peu sa faim en lui déchirant le ventre pour se nourrir de ses entrailles, fumantes et chaudes. Rien de tel pour se donner des forces. Puis il attrapa la pauvre créature dans sa gueule, sentant les os du crane éclater sous la pression de sa machoire, écrasant par la même occasion la fragile cervelle. Il traina le cadavre un peu plus loin, dans l'ombre d'une souche, afin de s'en nourrir.

Personne ne semblait encore avoir remarqué quoi que ce soit. Rassasié, il était temps de reprendre le travail qu'on lui avait confié. Krahun fit le tour du village, prenant le temps d'observer les allées et venues de chacun. Il prit soin de noter l'emplacement des éclaireurs armés d'arc. Puis il se lanca. Il commenca par massacrer un pauvre fermier dont il brisa la nuque et dévora les joues et les yeux. Puis il s'attaqua à deux éclaireurs, en assommant un, afin de s'occuper de son compagnon dont il sectionna d'un coup de dents les deux avants bras. Puis il égorgea le premier. Il s'en prit également à toutes les pauvres créatures qui patrouillaient à l'extérieur du village, puis au fur et a mesure qu'il s'enhardissait, il pénétra toujours plus avant dans le village.

Il prenait soin à chaque fois de laisser les cadavres bien en vue. L'idée était de provoquer la panique et la crainte. S'il n'avait tenu qu'à lui, il aurait caché ses proies pour ne pas être repéré et pour pouvoir venir les dévorer plus tard. Mais il vaiat reçu des ordres. Et il y obéirait !

Ce qui devait arriver arriva. Ses attaques ne tardèrent pas à être reconnues, et la panique gagna le village comme un feu de paille, tandis qu'une cloche sonnait, et que les chasseurs se regroupaient pour battre le village et les bois alentours. Krahun adorait ce moment, où ses proies paniquaient et commencait à se désorganiser. Cela lui donnait la possibilité d'attaquer par derrière faisant encore de nombreux dommages. Il commencait a s'amuser. Préférant mutiler gravement, sectionnant bras ou jambes, mais toujours laissant la vie sauve. Un coup de griffe, une féroce morsure et il repartait, partout à la fois, rapide comme le vent, comme lui insaisissable.

Mais tout à coup, une sorte d'espoir sembla renaitre chez les hommes rats ! Intrigué, Krahun se retourna vers l'endroit où tous les regards semblaient se tourner. Et ce qu'il vit ne l'amusa plus du tout ! Des héros, par dizaine !

Des capitaines brandissant bien haut leurs étendards, des gardiens engoncés dans leurs armures solides, un mage suivi d'un ours noir gigantesque et même quelques chasseurs elfes courant devant les chevaux. Cela ne lui disait rien qui vaille. Les chasseurs étaient capables de percevoir sa présence. Les gardiens pouvaient le retenir, le mage l'immobiliser. Les champions pouvaient l'abrutir sous leur coups furieux... Déja quelques flèches sifflèrent à ses oreilles. Il avait été repéré par un cambrioleur qui le désignait à ses compagnons.

Sa mission ici prenait fin. Il devait filer aussi vite qu'il le pouvait et prévenir son maître de la présence de ces héros. Son maître sera content : lui et ses troupes de vermines pourraient partir à la guerre. L'heure était venue de montrer à ses mauviettes l'imminence de leur mort. Ce soir, Krahun et les siens dormiraient l'estomac plein. Filant comme l'éclair, Krahun se rua à Tol Ascarnen en hurlant de joie. Il sentait déja les cuissots d'elfes en train de rotir sur le feu. Ou mieux : un bon nain bien gras. Il avait eu l'occasion de gouter à leur sang déja, une fois, rapidement, avant d'être obligé de fuir, cerné par la population locale. C'était chaud, sucré et délicieusement acidulé. Il avait hate d'en dévorer un en entier ...

Il n'y a pas àdire ces bestioles sont répuganntes !

meuuuu non ! Je l'aime bien moi mon ouargue !
Bon il sent un peu la charogne, mais il est très affectueux !

Je suis plutôt d'accord avec Eketta ! Ces charognes puent la mort !

Desolé, veuillez excuser mon langage ...

MON DIEU QUELLE IMAGINATION ! !!

Mais un récit bien structuré et réaliste, un peu gorre certe
et triste parfois tous ces pauvres gens mouruent pour rien..... mais c'est vrai ça doit se passer comme ça à Sacregris.

Bravo mon nain continue de nous conté tes aventures ! nous passons de temps en temps nous en délecté

un peu gore, un peu gore ... on est coté monstre ici aussi !

Bon je m'emploie a faire une suite, tiens !

tien tien ? ilme semble reconnaitre ce vil ourgue
* regarde le fondement de ca tunique encore lacéré de coup de griffe *

*sifflote entre ses crocs*





(ceci dit tu dois te tromper... ca fait un bail que je n'ai pas été dans les Landes, et Krahun est a peine rang 1 ou rang 2. Même ta tunique est plus forte que lui ! ^^)

Krahun errait dans les Landes, furtif, rapide, à la recherche de sa proie. Il ne devait pas se faire voir. Nul ne devait se douter de sa participation à ce qui allait suivre.
Il ne devait laisser aucune trace.

Ses longues foulées lui permirent de rallier Tol Ascarnen rapidement. En chemin, il avait attaqué nombre de limaces gluantes, et il ne fut pas mécontent de se jeter dans le fleuve pour éliminer le plus gros des morceaux baveux qui étaient restés collés dans sa fourrure rousse. De l'autre coté de la rive, il s'ébroua, dégageant une vieille odeur de moisissure, de sang séché, de viande avarié et tout un tas d'autres relents odorants tous plus prononcés les uns que les autres. Krahun adorait cette odeur : l'odeur de la mort silencieuse qu'il incarnait.

Il resta un long moment caché sous un buisson épineux dont les longues feuilles vertes dépérissaient, conséquence de la longue occupation de Tol par les forces d'Angmar. Il prit le temps d'humer l'air pendant de longues minutes, mais sa proie n'était pas là. Ca sentait l'uruk et le troll, preuve que Tol pour le moment n'était plus aux mains des héros. Une bonne chose, se dit Krahun.

La faim le tenaillant - il avait toujours faim, preuve que son organisme se transformait pour devenir plus fort, plus robuste - Krahun avisa les nordbogs qui nichaient sur les rives. Il décidé de jouer un peu avec la nourriture et s'amusa à sauter à pattes jointes sur les insectes, les écrasant de son poids, brisant leur résistante carapace de chitine, s'aspergeant lui-même de leur ichor verdatre. Le vieux nordbog grisatre finit démembré, ses pattes arrachées à coup de crocs, agonisant sur le sable. Le petit rouge près de l'arbre finit le ventre ouvert, répandant tripes et boyaux sur le sol. Lorsqu'il eut fini de jouer, Krahun dévora les cadavres, faisant craquer les carapaces sous ses crocs, puis sucant la viande à l'intérieur. Enfin, il se rapprocha du vieux gris, le regarda droit dans les yeux, et lui arracha la tête d'un coup de machoire.

Rassasié pour le moment, Krahun reprit son chemin, poussa vers Lugazag, puis sur Dar-Gazag, mais là encore, nulle trace de sa proie. Il décida alors de remonter au nord, vers Pied-de-Gram. Après avoir dépecé plusieurs mantogliers à la chair dure mais savoureuse et gorgée de sang frais, Krahun, repus, sentit une piste, sur un arbre mort abattu. Ses yeux s'allumèrent de malignité. Ses babines se retroussérent en un simulacre de sourire vicieux. Le nez au sol, Krahun remonta la piste jusqu'à la source.

Elle était là ! Entre plusieurs gros rochers, campées devant un feu de camp allumé, elle mangeait et buvait. Patient, Krahun attendit que l'espece d'alcool qu'elle ingurgitait fasse effet, et qu'elle s'endorme. Et alors ... et alors, il agirait, silencieux comme une ombre. heureusement, l'alcool avait déja coulé à flot, et sa proie ne tarda pas à chavirer, puis à basculer, et de sinistres ronflements ne tardèrent pas à retentir.

Lentement, Krahun se releva et fit jouer ses articulations une à une. Puis il se rapprocha jusqu'à ce que la gorge de la victime soit à portée de croc. Un dernier reniflement méprisant, et Krahun fit demi tour. Il alla pisser dans les bottes de Sharkan, puis se sauva, sautant par dessus les os d'elfes noircis qui finissaient de se consummer. Ce n'est qu'arrivé non loin de Sacregris, que Krahun poussa un énorme hurlement de joie perverse.

Krahun avait faim ! Les moitié d'hommes allaient périr ...

Heureusement, Feredir patrouillait dans les parages, et d'une flèche enflammée bien placée entre les deux yeux, il mit fin à la triste vie de ce ouargue rouquin.



Quoi, c'est pas ça l'histoire ?

m'en fiche : Krahun se remets de ses blessures et voue désormais une haine ancestrale (comme le crane du même nom) a Feredir la Truite !
-_-

surveille bien tes bottes Feredir ! enfin je me comprends ....




(notes aux monstres : hésitez pas a prendre des screens quand vous vous faites Feredir ou Mindis ... on va commencer à compter les points. eheheheh )