Tout avait commencé ce soir là par ma rencontre avec un Lontharin désoeuvré. Votre aimable serviteur était désespéré, assis au milieu des fleurs, en plein centre de Grandcave, se demandant bien comment j'allais bien pouvoir faire our aller récupérer une cotelette sur un sanglier gris et géant, perdu au fond de la trouée.
J'en avais besoin pour réaliser un ragout de roi, afin de passer le test de Pasco Fouille, et accéder au cercle très fermé des maitres cuisiniers.
J'avais eu beau m'entrainer à l'épé tout ces derniers mois, je me doutais bien que je n'étais pas encore prêt pour affronter les dangers de la Trouée.
Et c'est dans la position du nain prostré que me découvrit Lontharin. S'apitoyant sur mon sort, et cherchant une quelconque activité digne d'intérêt - entendez par là, autre que de parcourir les tavernes de la Comté - Lontharin, ou plutot devrais-je dire Seigneur Erynthoniel puisque nous n'avons pas gardé les chèvres du Rubicorne ensemble, le Seigneur Erynthoniel donc, se proposa de m'y emmener, me rendant par la même occasion l'espoir et le sourire. Après m'être enfilé une bonne rasade de bière bien fraiche, je pris mon baluchon, et nous voila parti.
Le voyage jusqu'à Fondcombe se passa bien ma foi. C'est la suite qui laissa à désirer ... Je n'avais pas fait trois pas que d'affreux lynx repoussants s'en prenaient à moi, profitant de leur vivacité et de leur petite taille, pour m'approcher discrètement et me porter de fatals coups. Je dois dire, à ma grande honte, que j'ai fui à plusieurs reprises. Le Seigneur Erynthoniel, loué soit son nom, revint autant de fois à Grandcave pour me chercher, me redonner le moral, et à la toute fin, me botter les fesses.
Au cours d'un de nos aller retours, nous croisames une célébrité en Comté : Maitre Passon, dont chaque établissement de renom loue son nom, tant pour la qualité de ses produits que pour les tarifs qu'il pratique. Encore que d'aucunes mauvaises langues affirmeraient que le domaine de Cendrecolline ne serait pas aussi généreux hors Comté. Mais cela ne nous regarde pas, et après tout, il a bien raison !
C'est donc accompagné de mes deux compagnons de prestige que moi, pauvre troubadour itinérant, je parti à l'assaut du sanglier. Enfin ... ca c'était la théorie, car les musards, vers et autres dragons ne l'entendaient pas ainsi, m'obligeant à quelques aller-retour supplémentaires.
Mais finalement, alors que le soleil commencait à se coucher, le sanglier fut mis à bas, et ses cotelettes suivirent le même chemin.
Bon allez je retourne à mes fourneaux. J'espere que mon fermier attitré est sorti un peu de sa bibliothèque, je vais avoir besoin de mûre. J'ai eu une grosse commande de bière à la mure que je tiens à honorer ... Un nain de chez vous, je crois ... un rouquin ... me souviens plus de son nom !
Ven 20 Fév - 11:00